L’émail et ses différents supports
L'émail et ses différents supports
Céramique, porcelaine, faïence et émaillage sur métaux, quelles différences ?
L’émail, la céramique, la porcelaine, la faience, … Tout autant de termes qui sèment la confusion dans les esprits. Tentons de distinguer les spécificités de ces objets émaillés décoratifs.
L’émail est un mélange de différents minéraux, notamment de silice, de kaolin, de feldspath et d’oxydes métalliques qui constituent les colorants. Ces minéraux permettent d’obtenir, une fois fondus, une pate de verre. Cette matière se vitrifie alors sous l’action de la chaleur sur le support que l’on choisit. Chez Plomeïs, nous émaillons généralement nos produits sur acier mais il est également possible d’émailler d’autres matériaux que l’on classe dans deux catégories : des poteries (la terre cuite, la faience,…) ou des métaux (l’acier, l’inox,…). L’émail s’applique sur un support de diverses manières : à la louche, par trempage, au pinceau ou diffusé au pistolet.
La céramique, la faïence, la porcelaine sont le résultat de techniques bien distinctes et présentent chacune des caractéristiques qui leur sont propres. Le type de support utilisé va alors déterminer le type d’objet final.
Quelques précisions pour les différencier
La céramique est un terme employé pour désigner à la fois la fabrication d’objets en terre cuite mais c’est aussi le nom général donné à ces objets. Il s’agit d’un matériau non métallique apparu avant le travail du verre et du métal et il en existe 4 sortes : la terre cuite, le grès, la faience et la porcelaine.
Les céramiques à pâte poreuse
La poterie est un objet fabriqué en terre cuite à partir d’argiles communes. Après avoir préparé, malaxé puis laissé sécher la terre durant une quinzaine de jours, les poteries sont passées à la cuisson et deviennent poreuses. Cette porosité contient des vertus isolantes comme la conservation des liquides frais et elle résiste également au feu. Les poteries peuvent rester à un état brut ou recevoir un revêtement pour leur donner un aspect plus lisse, non poreux et hygiénique. On parle alors de poteries « vernissées ». Ces glaçures sont constituées de minéraux et d’oxydes en poudre qui vont fondre lors de la cuisson et se vitrifier par la suite durant le refroidissement. La cuisson s’effectue entre 800 et 900°C. C’est cet apprêt qui rend alors les poteries imperméables.
La faience est une céramique destinée à recevoir un décor. Il s’agit d’une pâte argileuse, poreuse et opaque. On lui applique systématiquement une couche d’émail afin d’apposer des décors et de la rendre imperméable. Les parties non recouvertes restent quant à elles poreuses.
Il existe deux types de faïences :
- La faïence fine dont la pâte blanche est précuite et recouverte de glaçure à base de plomb. Ce sont des pièces étanches que l’on retrouve notamment dans les vaisselles de table.
- La faïence « stannifère » dont la terre cuite est recouverte de glaçure opaque à base d’étain appelée engobe qui recouvre toute la pâte de base et offre un aspect blanc et brillant.
L’émail se fixe sur des terres déjà cuites. C’est pourquoi la faience est cuite une première fois à très haute température, environ 1050 °C pendant 8h puis une deuxième fois pour la pose de l’émail, à une température inférieure à la première, environ 900 °C.
Les céramiques à pâte non-poreuse
La porcelaine naît en Chine entre le 7e et le 8e siècle. On la confond parfois avec la faïence puisqu’elles sont toutes deux de couleur blanche. Il s’agit d’une céramique fine et translucide qui doit sa couleur blanche à la composition de l’argile utilisée : le kaolin mais aussi à l’absence d’oxydes qui colorent habituellement les terres cuites. Elle contient également plus de silices (composant du verre) que les autres céramiques et cela explique sa transparence.
Les porcelaines sont totalement vitrifiées, non poreuses et recouvertes de glaçure ou d’émail transparent qui révèlent la blancheur de la pâte. Les particules qui composent la porcelaine sont fines et permettent une cuisson à une température beaucoup plus élevée, aux alentours de 1280°C.
Le grès est, comme la porcelaine, une céramique dont la pâte est vitrifiée dans la masse. La première cuisson est aux alentours de 900°C puis une fois l’émail appliqué, le grès cuit à plus de 1200°C. Contrairement à la faïence, lors de la vitrification, l’émail ne se place pas uniquement en surface mais rentre dans les pores de la terre et la comble. Cela fait donc du grès une terre dense, solide et non-poreuse. Les couleurs claires supportant mal la cuisson à très haute température, le grès se compose principalement de couleurs foncées. Toutefois, de nouvelles techniques permettent aujourd’hui d’intégrer peu à peu des teintes plus claires.
Pour aller un peu plus loin…
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